Une étude pour mieux soutenir l’entrepreneuriat féminin

Le genre joue un rôle majeur dans la création d'une entreprise. C'est ce que démontre la récente étude menée par Emmanuelle Streit, étudiante à la HEG (HES-SO Valais) dans son travail de bachelor intitulé "Les femmes dans l'entrepreneuriat: comprendre et agir contre le faible pourcentage de femmes porteuses de projets qui aboutissent chez GENILEM."

Il y a quelques jours, l'étudiante a présenté son étude à GENILEM. Nous avons profité de cette occasion pour poser quelques questions à son directeur David Narr sur les conclusions de cette étude et la manière dont elles influenceront à l'avenir le travail de l'organisation active dans les cantons de Vaud et à Genève.

Est-ce que les résultats de l’étude vous ont surpris?

Non. Nous avons été contactés par la professeure à la suite d’une démarche pro active que nous avons lancée l'année dernière pour parler de la problématique de l'entrepreneuriat féminin. Il se trouve que son étudiante cherchait à faire quelque chose dans le domaine. Nous étions donc très conscients des chiffres et de la différence entre les chances des hommes et des femmes. "

Auriez-vous d’autres conclusions intéressantes de l'étude?

En présentation, l'étudiante a bien mis le doigt sur la communication (on avait l'impression de faire quasi tout bien, mais il y a beaucoup à améliorer encore, même si ce sont des petites choses). Et sur le fait que les femmes n'étaient pas des "petits hommes". Donc, que les façons de voir les choses étaient vraiment différentes. 

Elle a pris l'exemple du syndrome de l'imposteur, qui est commun entre homme et femme. Mais la façon d'y réagir est totalement différente. Et si on ne le comprend pas, on ne peut pas y réagir juste.

Une chose intéressante aussi: nous avons dans nos critères de sélection le fait de créer des emplois ET d'être à 100% dans son projet. Ce dernier point est très discriminant, et nous allons l'adoucir. Et pour la création d'emploi: il semble que les projets portés par des femmes privilégient de travailler avec des indépendant.e.s. Donc, le critère de création d'emploi n'est peut-être pas le meilleur, il faut parler de création de valeur. 

Est-ce que des mesures concrètes supplémentaires sont prévues par GENILEM pour mieux soutenir les femmes qui entreprennent?

Oui! Il a vraiment été soulevé l'importance d'avoir des rôles modèles, et d'avoir une communauté soutenante de femmes. Nous allons encore plus mettre en avant le fait que nous soutenons aussi les projets à impact, ou sociaux. Là où les femmes sont plus représentées. Et dans la mesure du possible, continuer à rester sensible à avoir des coach femmes. 

(ES)